Baromètre sur la gouvernance des A(I)SBL : mal armées en cas de conflits d’intérêts

Les associations sans but lucratif (ASBL) respectent globalement les règles de gouvernance en Belgique, mais éprouvent des difficultés à honorer toutes leurs obligations et à tirer toute la substance de leurs assemblées et réunions. C’est une des conclusions qu’on peut tirer du premier Baromètre sur la gouvernance des A(I)SBL publié l’UCLouvain, la fédération des employeurs bruxellois BECI, la plateforme de gestion digitale Spreds, le bureau de conseil juridique EY Law et SOCIALware (l’ASBL qui aide les associations à s’équiper en technologie) et qu’évoque le journal L’Echo.

Entre autres difficultés, les responsables des ASBL jugent compliquées la mise à jour du registre UBO (qui recense les bénéficiaires effectifs des associations et entreprises), les procédures de nominations/révocations d’administrateurs et les publications en cas de changement de statuts. La moitié des 95 ASBL interrogées font d’ailleurs appel à un conseiller externe pour les aider à régler ces formalités.

Plus inquiétant, seuls deux tiers des ASBL disent respecter la procédure prévue par le Code des sociétés en cas de conflit d’intérêts potentiel. Le risque d’abus est donc relativement élevé. “Il n’est toutefois pas sûr que tous connaissent bien les règles en la matière, nuance Charles-Albert de Radzitzky, CEO de Spreds. Le concept de conflit d’intérêts reste d’ailleurs assez mal compris: il faut qu’il y ait un intérêt patrimonial opposé à celui de l’association.” Et au sein du tiers défaillant, il en est beaucoup qui déclarent “ne pas savoir” si cette règle est bien respectée.

Autre souci, la présence et le taux de participation aussi bien aux assemblées générales qu’aux réunions des organes d’administration (équivalents du conseil d’administration). 50 % des répondants relèvent des problèmes de disponibilité aux AG et 34 % y regrettent l’absence d’un débat interactif ; ces taux sont de 43 et 32 % pour les réunions de l’organe d’administration. Le danger est dès lors que ces deux instances ne soient que de simples chambres d’entérinement, ce qui ne rime pas avec compétence et bonne gouvernance. “On observe toutefois une participation un peu plus élevée aux assemblées organisées de manière digitale“, note Charles-Albert de Radzitzky.

De même, les ASBL éprouvent des difficultés à attirer des personnes aux compétences riches et variées dans leur organe d’administration. Un problème sans doute lié au fait qu’en général, ces mandats ne donnent lieu à aucune rémunération.

Prolongement de l’enquête “les recruteurs prennent-ils en compte le parcours associatif de candidats à un emploi ?”

Prolongement de l’enquête “les recruteurs prennent-ils en compte le parcours associatif de candidats à un emploi ?”

La nouvelle deadline est fixée à mi-octobre, merci de participer c’est important !

L’engagement associatif est avant tout une volonté de donner de son temps et de son énergie pour soutenir une cause bénéfique à chacun. Se résume-t-il à cette dimension ? Non. Ces engagements sont aussi une source d’apprentissage, d’acquisition et développement de compétences.

Pourquoi ne pas envisager dès lors des passerelles entre les expériences associatives et les parcours professionnels ? C’est l’objet de la seconde édition de notre enquête REQUAPASS à destination des recruteurs : comment les parcours sont-ils pris en compte lors des procédures de recrutement ?

REQUAPASS (REconnaissance et QUAlification  des Parcours ASSociatifs) est un programme européen Interreg en partenariat entre la MPA et trois structures similaires du nord de la France (à Tourcoing, Roubaix et Lille). L’objectif : faire en sorte que les compétences acquises/développées en milieu associatif soient davantage valorisées, d’autant qu’elles sont appréciées et recherchées par certains employeurs. 

Vous êtes vous-même recruteur ? Ou certains de vos proches ? Vous connaissez des personnes travaillant dans les ressources humaines, que ce soit dans un service public, une entreprise commerciale ou une association ? Alors merci de répondre à cette enquête (et de la diffuser auprès des personnes concernées). Le temps de réponse au questionnaire est de 5 minutes, pas plus !

Le lien : https://lnkd.in/e83qugA

La réussite de cette démarche repose sur les réponses que nous apporteront les recruteurs !

Nous vous remercions pour votre contribution, quelle qu’elle soit !

Découvrez l’ensemble du projet REQUAPASS : https://requapass.eu/ et suivez son actualité sur https://lnkd.in/e9bMKBC

Baromètre des associations 2020

Baromètre des associations 2020

LA CRISE DU COVID-19 MET LE SECTEUR ASSOCIATIF SOUS PRESSION

“La Belgique est riche de son tissu associatif. C’est un maillage dense, qui compte près de 110.000 associations actives au quotidien pour créer du lien, de la cohésion sociale, de la solidarité. Chaque jour, des salariés et des bénévoles viennent en aide aux personnes en difficulté, insufflent de la créativité dans nos lieux de vie, organisent des évènements sportifs, des débats, des échanges culturels… Les associations irriguent notre démocratie de leur vivacité. Elles sont aussi des acteurs économiques incontournables : en 2017, elles employaient 329.642 personnes. Touché de plein fouet par la crise du COVID-19, cet écosystème associatif, déjà fragile, est mis sous pression.”

C’est l’un des constats du Baromètre des associations commandé par la Fondation Roi Baudouin à Ipsos, qui a réalisé des enquêtes auprès de 700 associations enregistrées sur www.bonnescauses.be (septembre – octobre 2020). Un sondage qui dresse un aperçu de la santé financière du secteur associatif et qui permet des comparaisons avec les années précédentes.

Retour sur le baromètre des associations 2020 par la Fondation Roi Baudouin