Soutien de la ville de Charleroi au secteur associatif non-subventionné : quelle aide pour quelle association ?

Soutien de la ville de Charleroi au secteur associatif non-subventionné : quelle aide pour quelle association ?

Dans une lettre ouverte récemment, la Maison pour Associations sollicitait la création d’un fonds d’urgence pour les associations qui ne bénéficient actuellement d’aucun subside.

Cet appel a été entendu ! Dans ce cadre, la Ville de Charleroi a décidé d’apporter une aide exceptionnelle à ces associations dans le cadre du plan de relance communal COVID-19, pour un montant total de 250.000 €. Cette aide exceptionnelle, plafonnée à 2.499 € par association, s’adresse aux ASBL valablement constituées conformément au Code des sociétés et associations, qui exercent leur action sur les 5 districts de Charleroi et qui :

– n’ont bénéficié d’aucune aide publique leur permettant de faire face à la crise sanitaire

– ont au moins 3 années d’existence

– ont accompli toutes ses obligations légales en matière de publications au Moniteur belge et à la Banque

-Carrefour des Entreprises

– ont déposé leurs comptes 2018 et 2019 au greffe du Tribunal des Entreprises

– n’occupent pas de personnel salarié au moment de l’introduction de la demande ni dans l’année qui précède

– n’ont pas disposé de subsides publics couvrant leurs frais de fonctionnement lors des exercices comptables 2018, 2019 et 2020 et n’en disposent pas depuis le 1er janvier 2021

– présentent des comptes/un état financier 2020 dont le total du bilan ne dépasse pas 10.000 euros

– présentent un budget prévisionnel pour 2021 – démontrent, par toute pièce justificative, que sa situation financière est fortement impactée par la crise sanitaire (budget déficitaire, facture, rappel de paiement, mise en demeure, contrat de bail, etc.).

L’aide vise à couvrir des frais de fonctionnement qui ne peuvent être pris en charge par l’ASBL faute de trésorerie et qui sont essentiels à sa survie. Les frais de fonctionnement sont tous les frais nécessaires au fonctionnement d’une ASBL, les frais qui servent à faire vivre l’ASBL pour qu’elle puisse proposer ses services, assumer ses activités et générer les rentrées financières nécessaires à la couverture de ses charges financières. Ce sont par exemple :

– les coûts énergétiques (eau, chauffage, électricité)

– les assurances

– les loyers et charges locatives

– la téléphonie

– les taxes et impôts

– les fournitures et équipements essentiels à l’exercice de l’activité Le conseil communal vient d’adopter le règlement fixant les conditions et les modalités d’octroi de cette subvention.

Les candidatures devront être adressées avant le 26 avril via un formulaire qui sera prochainement mis en ligne sur le site de la Ville. Pour toutes les questions relatives à cette mesure : subside.planderelance@charleroi.be Les associations qui éprouvent des difficultés à fournir les éléments réclamés dans le dossier de demande peuvent s’adresser à la Maison Pour Associations à l’adresse info@mpa80.be ou par téléphone au 071/53.91.53.

Les volontaires : d’une importance vitale pour notre société

Les volontaires : d’une importance vitale pour notre société

L’engagement volontaire revêt une grande valeur sociale et économique pour la société. Il contribue aussi au développement personnel des citoyen.nes qui choisissent de s’investir dans des activités bénévoles. Combien de personnes cela concerne-t-il ? Et quel est le profil de ces bénévoles ? Une étude réalisée par l’Université de Gand à la demande de la Fondation Roi Baudouin dresse un état des lieux.

L’engagement volontaire de citoyen.nes est d’une importance vitale pour notre société. Les volontaires détectent des besoins non rencontrés et tentent d’y remédier. Ils ne doivent pas se préoccuper de critères de rentabilité et peuvent ainsi apporter une réponse plus souple et plus ‘humaine’ (en complément au travail rémunéré) à certains besoins.

Par ailleurs, l’engagement volontaire participe au développement personnel de compétences et d’aptitudes sociales. Et il est démocratique dans le sens où tout le monde peut en principe participer activement à la vie publique.

Convaincue de l’importance du rôle des associations et des nombreux volontaires actifs dans notre société, la Fondation Roi Baudouin a à cœur de les soutenir et de suivre l’évolution du secteur. Il y a six ans, elle commanditait une première étude sur l’importance du volontariat en Belgique. Aujourd’hui, elle publie une nouvelle étude sur le sujet, réalisée à sa demande par une équipe de chercheurs de l’UGent.

En raison d’une série de modifications fondamentales dans la méthodologie utilisée (expliquées dans le rapport), les résultats de 2014 et de 2019 ne peuvent être comparés. Ce ne serait pas justifiable d’un point de vue scientifique et méthodologique ; c’est pourquoi le rapport ne présente pas d’analyses comparatives. Autrement dit, l’enquête menée en 2019 doit être considérée comme la nouvelle ‘mesure zéro’.

Plus-value sociale
L’engagement volontaire contribue à l’intégration sociale par la création de réseaux et de collaborations, et accroît ainsi le ‘capital social’. Mais des recherches sociologiques ont déjà amplement démontré que l’accès au volontariat n’est pas réparti de manière équitable. En Belgique aussi, ce sont surtout des citoyens hautement qualifiés, économiquement actifs et socialement bien intégrés, qui sont actifs en tant que volontaires.

Plus de 866.500 personnes, soit 9,2 % de la population de 15 ans et plus, sont engagées comme volontaires en Belgique. Il s’agit à la fois de volontariat au sens strict du terme (dans un cadre organisé) et d’engagement volontaire ‘direct’ ou ‘informel’. L’essentiel de ces activités se déroulent dans un cadre organisé et répondent à la définition de la loi belge sur le volontariat : un peu plus de 735.000 personnes, ou 7,8% de la population, sont actives dans des organisations. En raison de la nature de la méthode, il s’agit très probablement d’une légère sous-estimation, notamment du volontariat sporadique (ex. : donner un coup de main lors d’un évènement annuel).

L’étude analyse plus en profondeur le volontariat selon la définition de la loi belge. Les chiffres qui suivent portent donc sur l’engagement volontaire non rémunéré dans un cadre organisé, et pas dans un cadre familial ou privé.

Il y a à peu près autant d’hommes que de femmes qui sont actifs comme volontaires. On observe de légers écarts entre les Régions : le volontariat concerne 8,8 % des personnes en Flandre, 6,6 % en Wallonie et 6,4 % à Bruxelles. La très grande majorité d’entre elles (86 %) disent n’être actives que dans une seule organisation.

8,8 % des 30 à 49 ans font du volontariat – c’est la tranche d’âge qui présente le pourcentage le plus élevé. Parmi les plus de 60 ans, ce taux est de 7,2 %. Mais comme cette catégorie constitue une très grande partie de la population, les plus de 60 ans forment le groupe de volontaires le plus nombreux : près d’un volontaire sur trois a plus de 60 ans. Cette catégorie fait aussi état d’un plus grand nombre d’heures de volontariat en moyenne.

Plus de la moitié (53,6 %) des activités bénévoles sont exercées par des personnes qui possèdent un diplôme de l’enseignement supérieur (bachelier ou master) et un tiers des volontaires belges ont un diplôme de l’enseignement secondaire supérieur. Ils sont moins d’un cinquième (17,3 %) à avoir obtenu au maximum un diplôme de l’enseignement secondaire inférieur.

Fonction économique
Le volontariat est considéré comme une activité productive au sens propre du terme. Les volontaires fournissent des services utiles à la collectivité dans des domaines très divers : aide sociale, soins de santé, enseignement, culture,…

La plupart des volontaires exercent régulièrement une activité bénévole : 34,3 % le font une ou plusieurs fois par mois et 30,3 % chaque semaine ou même chaque jour. Près de la moitié d’entre eux (47,8 %) disent être actifs depuis plus de cinq ans dans la ou les même(s) organisation(s). Autrement dit, il existe en Belgique un lien solide entre les organisations et leurs volontaires.

Un volontaire preste en moyenne environ 200 heures de travail bénévole par an, soit près de 4 heures par semaine, mais ce chiffre cache de grands écarts. La médiane est de 108 heures de volontariat par an. Ce qui veut dire que 40.000 activités sont effectuées chaque jour par un volontaire, quelque part en Belgique.

Deux secteurs, qui représentent ensemble deux cinquièmes de toutes les activités bénévoles, dont dominants : la culture (23 % des activités) et le sport (18,2 %). Viennent ensuite, dans un ordre de grandeur comparable, quatre secteurs : l’aide sociale (13 %), l’enseignement, la formation et la recherche (11,9 %), la défense des droits et des intérêts (10,8 %) et la jeunesse (10,6 %). Tant le volontariat dans le domaine religieux (6,1 %) que celui dans le domaine des soins de santé (4,5 %) ne sont que faiblement représentés.

 

Source : https://www.kbs-frb.be/fr/Newsroom/Press-releases/2020/20201203AJ?utm_source=newsletter&hq_e=el&hq_m=6360875&hq_l=15&hq_v=ea466452c5