Le journal La Nouvelle Gazette révèle aujourd’hui certaines grandes lignes du master plan “Porte Ouest”.
Il y a plus d’un an, le bourgmestre carolo Paul Magnette avait annoncé le lancement de plusieurs grands dossiers dans ce périmètre, notamment la construction du futur stade du Sporting en bordure de la Sambre ainsi que la rénovation, voire la refonte, de différents quartiers des environs.
Le nouveau projet s’imbrique dans le précédent, sur le désormais ex-site de Carsid, à l’embranchement entre la Sambre et le canal Charleroi-Bruxelles.
Pour bien comprendre ce dont on parle ici, il faut emprunter le halage en venant de la gare de Charleroi. À main droite, on tombe tout d’abord sur l’usine de Thy-Marcinelle. Selon les informations de La Nouvelle Gazette, l’usine envisagerait de s’étendre à l’arrière, jusqu’à la route de Mons et au canal. Et ce, même si son extension serait, le cas échéant, soumise à des critères urbanistiques de la Ville. On évoque une possible création de quelques dizaines d’emplois. Sur l’autre rive, on retrouvera tout un parc urbain autour du majestueux Haut Fourneau 4, si cher au cœur de nombreux Carolos. C’est confirmé : celui-ci sera préservé quoi qu’il arrive. Les concepteurs du projet l’imaginent volontiers au cœur d’un parc urbain avec des équipements sportifs, d’immenses espaces verts, etc. Seuls quelques bâtiments d’intérêt patrimonial situés en bordure immédiate de la route de Marchienne seront conservés, dans une optique économique. Le HF4 en lui-même sera-t-il illuminé ou mis en valeur d’une quelconque manière ? Mystère, même si certains le verraient bien placé sous le feu de projecteurs, tel un phare de la Porte Ouest.
Un peu plus loin, se trouve Industeel, qui s’étend le long de la route de Marchienne. Là aussi, comme pour Thy-Marcinelle, on évoque un agrandissement, avec huit hectares maximum supplémentaires à l’arrière. Alors qu’on entendait parler d’une revente de ce fleuron de l’industrie métallurgique voici quelques mois, faisant naître des craintes pour l’emploi, on parle donc aujourd’hui d’une extension. Cela offrirait à l’entreprise un accès à la Sambre, même si ça condamnerait dans le même temps la centrale de Wez, autre élément patrimonial très ancien du site de Duferco. Le tout en espérant, naturellement, que les responsables attendront la confirmation de l’agrandissement d’Industeel avant de valider la démolition de cette dernière.
Puis, il y a tout l’espace entre la Sambre et le canal Charleroi-Bruxelles. Le fameux parc économique moderne déjà évoqué par Paul Magnette en personne, destiné aux petites et moyennes entreprises, entrecoupé de grandes zones vertes, irait là-bas. Selon le quotidien, il prendrait place entre la route de Mons et le canal Charleroi-Bruxelles pour être précis. De l’autre côté de la route de Mons, justement, certains investisseurs aimeraient visiblement installer une usine de recyclage de terres usagées, mais cela ne fait pas l’unanimité.
La Nouvelle Gazette concède que quelques réunions doivent encore avoir lieu pour affiner les derniers détails, avant la divulgation officielle du plan au public dans les prochaines semaines. De même, des négociations sont toujours en cours pour finaliser le rachat de l’ensemble du site. « Mais les principes de base ne devraient plus trop évoluer », confie une source proche du dossier. Bien sûr, certains projets mettront des années, voire des décennies à se concrétiser, mais l’impulsion est des plus bénéfiques.