REQUAPASS signifie REconnaissance et QUAlification des Parcours ASSociatifs. C’est un programme européen “Interreg” mené depuis 2018 par la Maison Pour Associations de Charleroi, en collaboration avec trois structures similaires des Haut-de-France : les Maisons des Associations de Tourcoing et Roubaix, et l’association Interphaz de Lille (pour plus de détails : www.requapass.eu, aussi accessible via l’onglet REQUAPASS sur la page accueil de ce site-ci.

Le programme se refermera le 31 décembre prochain. Cela signifie que le financement européen prendra fin, mais les outils et formations existent, les retours sont très positifs donc les quatre structures partenaires entendent bien les faire perdurer.

La journée s’est achevée comme elle avait commencé : par le mot de Caroline Davini, directrice de la MPA de Charleroi, et de son homologue de la MdA de Tourcoing (chef de file du projet), Denis Dhalluin. A ce jour, REQUAPASS, ce sont environ 90 formations qui ont touché plus ou moins 800 personnes. Des formations de trois types, destinées à trois publics bien déterminés :

  • Le parcours 1 (3 heures), “Découverte du milieu associatif transfrontalier”, s’adresse à des personnes a priori fort éloignées actuellement du marché de l’emploi : des personnes émargeant au CPAS, des lycéens, des personnes en stage de (ré)insertion à la FUNOC ou à l’Université Ouverte par exemple. L’idée : leur montrer qu’elles en savent bien plus qu’elle l’imaginant sur le monde associatif une fois ce concept redéfini, qu’elles sont entourées d’ASBL ou d’associations de fait, que souvent elles participent/aient ou bénéficient/ciaient des services d’associations, et qu’elles ont développé dans ce cadre de réelles compétences. Compétences à la fois utiles pour reprendre confiance en soi mais également recherchées par des employeurs.
  • Le parcours 2 (30 heures), “Certificat de Formation à la Gestion Associative Transfrontalier – CFGAT”, est une formation destinée aux porteurs de projets associatifs, qui vont se lancer ou sont déjà actifs. C’est une (re)mise à niveau à des cadres à la fois juridiques et financiers du secteur, de modèles de gestion et de gouvernance, d’environnement associatif et de motivation des bénévoles; et ce à travers 6 modules donnés sur cinq journées.
  • Le parcours 3 (3h30), “Bénévolat-volontariat, outils d’insertion/de réinsertion socio-professionnelle”. Cette dernière formation vise les professionnels de l’insertion socio-professionnelle. Le but est qu’ils s’approprient les 12 outils pédagogiques développés dans le cadre du parcours 1, mais aussi des outils numériques qui seront ceux de demain : cartes et badges de compétences. Une manière de formaliser des qualités, des savoir-êtres révélés/développés dans un cadre associatif, donc souvent bénévole, mais qui là aussi peuvent séduire un patron.

Des bénéficiaires de ces formations ou des structures y ayant adhéré, comme le Collectif Bilan-Orientation au CPAS de Charleroi, RiseSmart, le Centre Régional d’Intégration de Charleroi, Odile Dupont du Forem, ou encore les fondateurs de l’ASBL primée aux Mérites Associatifs “C-Prévu” (qui ont suivi le CFGAT), et bien sûr leurs pendants du nord de la France, ont expliqué ce qu’ils retenaient de ces formations et outils, en quoi ils leur ont semblé pertinents et le seront toujours après la fin du programme.

S’en est suivie une table ronde sur les badges numériques de compétences, réunissant Odile Dupont du Forem, Geneviève Rochez du CRIC, Alexandra Vitu d’ID6 et Chris Delepierre de Trezorium. L’occasion de constater que ces outils, déjà bien développés dans certaines régions de France mais encore quasi inconnus en Belgique, ont un bel avenir devant eux pour compléter le traditionnel CV (davantage centré sur les expériences professionnelles et diplômes), du moins si on en juge par les nombreuses questions du public. Oui, des bénévoles développent d’indéniables compétences, oui celles-ci sont aussi utiles sur le marché de l’emploi, et donc oui elles méritent d’être davantage valorisées.

Après la pause lunch, les participants ont pu (re)découvrir en ateliers les animations pédagogiques, les outils numériques mais aussi les résultats d’enquêtes franco-belges sur les compétences transversales et l’intérêt des recruteurs professionnels en la matière. La journée s’est conclue sur un temps de détente grâce à des comédiens et musiciens de la Ligue d’Impro.

Bref, une journée très riche en débats, échanges d’idées et de pratiques, réflexions. Oui, REQUAPASS s’achève doucement, mais sur des outils d’avenir !